Le Mag'

Le Décryptage du Mag’ : Dans les coulisses de l’ECAM

Retrouvez chaque mois le Décryptage du Mag' en condensé sur le site internet de la Ville.

Publié le

Théâtre, cirque, concerts, danse, festivals ou encore one man show : chaque année, l’Espace Culturel André-Malraux (ECAM) accueille une trentaine de spectacles pour plus de cinquante représentations. Mais, avant que le rideau ne se lève à l’heure dite, c’est toute une préparation minutieuse et exigeante qui se met en place à l’abri des regards. Plongée dans l’envers du décor.

Expulsé de la machine à fumée, un épais nuage de brouillard rampe sur le plateau, glisse le long du rideau de velours noir et ondule en silence dans le pinceau des pro-jecteurs pour rejoindre l’obscurité des cintres. « On a combien de gamelles en route, ici ? Six ? Bon, alors, tu mets la 36 à jardin, tu bananes le vertical, tu rentres tes couteaux et tu montes les feux. T’as du jus au moins ? » Juché sur une nacelle, à dix mètres de hauteur, Antoine, le régisseur général de l’ECAM, répercute les instructions données par la voix posée de Dragan, son directeur technique. Les gestes s’effectuent dans le calme, sans précipitation apparente.

Pourtant le temps est compté. Nous sommes déjà jeudi après-midi, il est plus de 14h et demain soir, à 20h précises, débutera le spectacle Koudour, de la compagnie La Neige la Nuit. Entre deux bouffées de sa cigarette électronique, Dragan surveille dis- crètement l’heure sur son téléphone portable… Ses dix-sept années d’expérience au sein de l’Espace Culturel lui ont enseignées qu’une représentation, c’est d’abord une course contre la montre : « Nous sommes là pour offrir en moins cher la même qua- lité de spectacle que sur les scènes parisiennes, dit-il, mais ce n’est pas pour ça qu’on ne doit pas démarrer à l’heure ! »

Plan de feux

Voilà deux jours que les deux hommes sont à pied d’œuvre pour préparer toute la partie technique de l’événement : installation d’une avant-scène, mise en sécurité des abords, neutralisation d’une soixan- taine de sièges de chaque côté, pose d’une estrade pour les musiciens et surtout montage du « plan de feux », la fiche technique de l’éclairage envoyée plusieurs semaines auparavant par la compagnie. Pour cela, Antoine n’aura eu qu’à puiser dans le local technique de l’arrière scène, où, à côté des câbles électriques, des cordes, des crochets et autre accessoires, entre 150 et 200 projecteurs sont dis- posés. « Pour certains spectacles, on a des plans de feux à 70, 80 projecteurs, fait observer le régisseur de 26 ans. Pour Koudour, j’en ai monté 60 en deux jours. Et je n’ai pas intérêt à me tromper, sinon, c’est autant de temps de perdu qu’il faudra rattraper dans la soirée, voire durant la nuit… »

Un an de préparation, réglages techniques et répétitions… Retrouvez la suite de cet article directement dans le Mag’ du mois de mars !

Publications

Ce contenu vous a-t-il été utile ?