- Nom de l’œuvre : Sœurs jumelles
- Artiste : Witold Pyzik
- Date de création : 2024
- Catégorie de l’œuvre : Peinture
- Technique : Acrylique sur bois
- Dimensions (cm) : 80x80x3cm
- Poids : Entre 5 et 8kg
L’œuvre de Witold Pyzik est changeante, mouvementée, et il faudra commencer par la figure qui y réapparaît inlassablement : la figure féminine. C’est une femme aux traits imprécis et aux formes rayonnantes, à la fois inaccessible et palpable, tantôt transparente et tantôt gorgée de lumière, changeante, mouvementée comme on l’a dit. Et c’est cependant si bien à l’aise, dans ces cadres différents, qu’elle y revient.
La peinture de Witold Pyzik est un renouveau continu du désir de cette figure féminine, de cette idée de la femme, une idée de fécondité et de plaisir, le plaisir de peindre. Mais c’est alors que l’on se heurte à la matière du support : celui qui rechigne à se laisser recouvrir, à laisser l’image le dominer. Lattes de bois irrégulières et râpées, grandes photographies excessivement agrandies, feuilles de plastique, tous ces supports qu’utilise Witold Pyzik ne supportent pas qu’on les oublie, et résistent. La femme de Pyzik est donc toujours, malgré sa pose heureuse et sûre, voire insouciante, en lutte avec ce fonds qui se fait voir, ce fonds qui, lui, reste homogène.
Les femmes peintes par Witold Pyzik naissent dans cet effet d’optique, quand la forme et le fonds s’attirent et se repoussent, luttent puis s’épousent. Elles rappellent les Vénus classiques, les odalisques dont les formes ne peuvent être que des rêves de peintre, le peintre en a rêvé les moindres contours, en a exagéré la torsion de la taille ou le galbe des hanches.
Ce sont des femmes de Sardanapale, mais quand Sardanapale est en voyage : elles prennent possession de l’espace, s’immergent dans la toile comme dans des bassins de couleur et l’encre jaillit, comme ici avec Sœurs Jumelles.
Cette œuvre présente une composition centrée, dans un carré, avec à gauche, la moitié supérieure du corps d’une jeune femme vue de dos, du sommet de la tête jusqu’au bassin, et à droite, la partie inférieure du même corps, du bassin aux pieds. Les deux segments sont peints dans une même tonalité, avec une texture pâteuse et une application vigoureuse en alla prima. L’œuvre repose sur sept planches de bois brut, assemblées verticalement et fixées par trois traverses à l’arrière.