L’Université populaire permanente fait sa rentrée ! Depuis 2021, l’Université populaire permanente vous informe et vous questionne sur des thématiques diverses et variées : valeurs de la République, amour, Ecole, 5G, vacances.
Pour cette nouvelle édition, la ville vous propose d’aborder un nouveau cycle de conférences de septembre à décembre 2024 pour réfléchir ensemble. Cette année la thématique est Parlons sexualité !
Si la Constitution donne de la République française une définition claire et précise – une, indivisible, laïque et sociale – quelles sont « les valeurs de la République » que nos dirigeants ne cessent d’invoquer, notamment dans les moments de crise ? Du contrat social au pacte républicain, quelles valeurs porte la République aujourd’hui ? Intervenants : David Djaïz, haut-fonctionnaire et enseignant à l’institut d’études politiques de Paris et auteur notamment de Le Nouveau Modèle français Michèle Vianès, présidente de l’ONG Regards de femmes
Institution fondatrice de la République laïque, l’École obligatoire et gratuite pensée par Jules Ferry paraît mal en point. Mal-être des enseignants ou fuite vers le privé pour certains, manque de moyens ou élitisme débridé pour d’autres, l’institution par laquelle tout le monde passe enfant donne le sentiment non plus d’un mammouth mais d’un navire à la dérive. L’École républicaine existe-t-elle encore ? Intervenants : Anne Rothenbühler, docteure en lettres, elle est également historienne et spécialiste de l’histoire de l’immigration et des femmes. Elle a œuvré à la formation des cadres aux valeurs de la République Eddy Khaldi, président de la fédération des Délégués départementaux de l’Education nationale (DDEN)
Si la France n’a jamais oublié qu’elle était le pays des Lumières et donc une terre d’accueil, les discours sécuritaires et anti-immigration se multiplient dans le paysage politique venant nourrir un sentiment de défiance d’une partie de la population. Alors qu’un résident français sur dix est immigré, que la France est l’un des plus vieux pays d’immigration d’Europe et que les échanges culturels, économiques et sociaux font partis intégrantes de notre mode de vie à la française, une rétrospective s’impose : comment l’immigration est venue nourrir notre République ? Intervenants : Didier Leschi, préfet et directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et auteur de Ce Grand dérangement, l’immigration Pap Ndiaye, directeur général du Palais de la Porte Dorée Smaïn Laacher, sociologue
La République naît de la Révolution française, moment charnière de l’histoire de France. Restauration, Consulat, Empire, République aux chiffres successifs, les deux siècles qui se sont écoulés ensuite ont mis en lumière les aléas et les remous que la République a connus. À l’aube de cette histoire tourmentée et bouleversante, tant pour les institutions que les citoyens, à l’heure des mouvements sociaux, des Gilets jaunes à la contestation du passe sanitaire, assiste-t-on a un nouveau bouleversement ou un énième soubresaut d’une République à plusieurs visages ? Intervenants : Isabelle de Mecquenem, professeur de philosophie, membre du conseil des sages de la laïcité Eric Anceau, maitre de conférence en histoire, Sorbonne-Université
Épuisement de nos ressources naturelles, densification des métropoles, évolution du travail, pratiques culturelles, avenir de nos campagnes et de notre industrie nationale : où en serons-nous en 2050 ? Comment ces enjeux influenceront nos modes de vie ? Comment agir ? Intervenants : Thibault Nguyen, directeur Tendances et Prospective chez Ipsos Fanny Parise, Anthropologue spécialiste des mondes contemporains et de l’évolution des modes de vie
Ces deux années de pandémie nous l’auront rappelé : le numérique sert aussi à surveiller la population. À l’instar de ce qui a déjà été mis en place à Nice avec la Police « prédictive », de la vidéosurveillance « intelligente », des tests de reconnaissance faciale, d’une application mobile pour dénoncer en temps réel une infraction ou une incivilité à la police, nous dirigeons-nous vers un essor de ce modèle ? Parallèlement, avec 4,95 milliards d’internautes recensés en janvier 2022, l’enjeu de cyber-sécurité n’a jamais été aussi important. Alors que notre patrimoine informationnel est constamment exposé, comment se protéger sans se déconnecter totalement des technologies et comment les utiliser sans être épié ? Intervenants : Esther, consultante en cybersécurité, membre fondatrice de l’association Exodus Privacy Zoé Vilain, avocate au barreau de Paris, experte en droit du numérique et présidente Europe de Jumbo Privacy, une entreprise vouée à la protection des données personnelles.
Le maintien de services publics de qualité et de proximité est une question fondamentale après des décennies de déterioration. Désert médical, transports en commun régulièrement perturbés, fermetures de bureaux de poste ou encore accès inégal à l’hôpital et à l’éducation, selon le lieu d’habitation, les français ne sont pas logés à la même enseigne. Alors que la bonne santé de l’économie de marché se résume à l’aune de la rentabilité, les services publics quant à eux agissent pour l’intérêt général et l’utilité sociale. Doit-on remettre en cause nos services publics ? La privatisation est-elle un bon moyen pour atteindre le principe d’égalité d’accès au service public ? Quel avenir se dessine pour le service public ? Intervenants : Julie Gervais, co-auteure de « La valeur du service public » et auteure de « L’impératif managérial » Nadège Vézinat, professeure de sociologie à l’Université Paris 8, ses recherches portent sur les recompositions de l’État et l’organisation des services publics.
Vedette des fêtes de fin d’année synonyme de convivialité et de profusion de gourmandises, le traditionnel repas de Noël est le repas de l’excès. Excès de mets, d’hydromels mais surtout de quantités. Avec des promotions toujours plus attractives dans les supermarchés, comment privilégier la qualité à la quantité ? Peut-on proposer un repas 100% local sans se ruiner ? L’alimentation est-elle devenue l’alpha et l’omega du consommacteur ? Intervenants : Pierre Raffard, auteur de « Géopolitique de l’alimentation et de la gastronomie » Jean-Louis André, agrégé de lettres,et auteur d’une douzaine d’ouvrages à son actif et réalisateur de documentaires.Ses centres d’intérêt portent essentiellement sur les voyages, la gastronomie et l’architecture. Il a notamment écrit « Dis-moi ce que tu manges »
Un couple sur six en France est concerné par l’infertilité avec pour conséquence un recours plus important à la procréation médicalement assistée (PMA). Depuis l’ouverture aux couples lesbiens et aux femmes célibataires, grâce à la loi bioéthique promulguée le 2 août 2021, ce chiffre a augmenté. Petite anecdote : 53 % des femmes souhaitant entamer un parcours PMA sont célibataires. Parmi les autres options, le recours à l’adoption. Or, souvent vécu comme un parcours du combattant, certaines personnes se tournent vers la GPA (gestion pour autrui). Mais au fait, quelle est la différence entre la PMA et la GPA ? Intervenantes : Virginie RIO, co-fondatrice de l’association COLLECTIF BAMP ! Déborah Schouhmann Antonio, Thérapeute en périnatalité (Infertilité et Maternite) Thérapeute de couple/ Familiale Coach et Sexo Therapeute
Alors que le souhait d’avoir un enfant ou pas relève d’un choix intime, la société entière semble se préoccuper de l’avenir de l’utérus de sa voisine à peine passée la trentaine. Or, certaines ne souhaitent pas avoir d’enfants et cela passe parfois par la case avortement. Droit acquis en France depuis 1975, l’accès à l’IVG reste très inégal dans le monde. Alors qu’une grossesse sur quatre se termine par un avortement, plus de 40 % des femmes en âge de concevoir vivent dans des Etats aux lois restrictives. Les femmes sont-elles encore réduites à leur statut de procréatrice ? Parallèlement, la contraception reste une affaire de femmes car la contraception masculine stagne au stade expérimental. Quels changements et à quelles échéances ? Intervenants : Véronique Séhier, ex-coprésidente du Planning Familial, rapporteure de l’étude du CESE Droits sexuels et reproductifs, entre menaces et progrès, 2019. Ex membre du Haut Conseil à l’égalité. Féministe, droits et santé sexuelle et reproductive (IVG contraception Education à la sexualité Droits LGBTQIA+). Chrystel Mathurin Bornat, coprésidente de l’Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception (ANCIC) et infirmière à l’hôpital Bicêtre.
Le 3 avril dernier, la convention citoyenne sur la fin de vie a rendu ses conclusions. Parmi elles, celle de la nécessité de mettre en place à la fois le suicide assisté et l’euthanasie pour répondre à l’ensemble des situations rencontrées. Ces deux méthodes sont actuellement interdites en France. Quelles différences entre les deux ? A quelles besoins répondraient-elles ? Quel encadrement légal est envisagé ? Intervenants : Jean-François Delfraissy, Président du comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé Jonathan Denis, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Nathalie Berriau, membre de la convention citoyenne sur la fin de vie et membre de l’association Les 184
Thématique totem de la science-fiction, l’immortalité fascine. A tel point, que la course à la jeunesse éternelle devient une obsession pour certains, que le transhumanisme prône un humain supérieur grâce aux nouvelles technologies et qu’une start-up américaine, Altos-Labs s’est donné pour mission de trouver la formule de l’immortalité. Parallèlement, notre vie numérique est concernée par une forme d’immortalité. Chaque jour, près de 8 000 personnes inscrites sur Facebook décèdent dans le monde : leurs pages sont laissées à l’abandon ou transformées en pages posthumes. L’entreprise Grantwill quant à elle propose des interactions post mortem. Et si on vous proposez de devenir immortel, accepteriez-vous ? Intervenants : François-Régis de Guenyveau, associé chez Remora Talent Advisory et auteur du roman Un dissident aux éditions Albin Michel qui aborde la question du transhumanisme. Alberto Romele, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne Nouvelle et co-auteur de le transhumanisme, une anthologie.
En 2001, les cours d’éducation à la sexualité deviennent obligatoires. Tandis que chaque niveau doit recevoir trois cours par an, cette obligation est encore aujourd’hui rarement mise en œuvre. Face à ce manquement, Sidaction, SOS Homophobie et le Planning familial, réunis sous la bannière « Cas d’école », ont décidé d’assigner l’État en justice et saisi, en mars 2023 le tribunal administratif de Paris pour demander l’application pleine et entière de cette loi. Parallèlement, des comptes liés au « sexe joyeux », qui permettent une libération de la parole, ont explosé cette dernière décennie sur les réseaux sociaux. À leur tête, Instagram et TikTok qui sont devenus des espaces de pédagogie en la matière. Les réseaux sociaux sont-ils devenus l’espace privilégié d’éducation sexuelle chez les 12-26 ans ? Pourquoi la loi de 2001 n’est-elle toujours pas appliquée pleinement ? Quels sont les sujets à aborder derrière l’expression générique d’« éducation à la sexualité » ? La sexualité est-elle toujours un sujet tabou dans la sphère familiale ? L’intervenante : Camille Aumont Carnel, fondatrice de Jemenbatsleclito – Le Planning familial 94 et l’APHP du Kremlin-Bicêtre.
Portée par un travail de longue haleine par les associations et facilitée par la légalisation du mariage homosexuel en 2013 et de la PMA pour toutes les femmes en 2021, l’acceptation de sa propre sexualité a fait l’objet d’une libération de la parole. Or, 1 195 actes homophobes ont été recensés en 2022 par SOS homophobies. Pourquoi l’homophobie perdure ? De quelles stigmatisations la communauté LGBTQI+ est-elle aujourd’hui encore victime ? Est-il plus facile de faire son coming-out en 2024 ? Comment arriver à une sexualité libérée et émancipatrice pour toutes et tous ?
Le premier dessin anatomique du clitoris date de 1998. Ce n’est qu’en 2008 que le clitoris est échographié pour la première fois. Pourquoi la pratique de la masturbation est bien moins développée chez les femmes (39 %) que chez les hommes (93 %) ? Pourquoi le plaisir féminin a-t-il été aussi longtemps invisibilisé ? Quelles conséquences sur la vie sexuelle des femmes ? Tandis qu’en Occident, les femmes se battent pour affirmer leur liberté sexuelle, dans d’autres parties du monde, 230 millions subissent des mutilations génitales entrainant des risques sanitaires élevés et des traumatismes à vie. Quels sont les moyens mis en place pour éradiquer ce fléau ?