La domination masculine a défini les femmes par leur corps. Leur capital repose sur leur physique, leur désirabilité. Elles existent d’abord par et pour le regard des autres, ce qui les met en place d’objet et les condamne à un état permanent d’insécurité corporelle. Là, réside la première violence commise à leur encontre, une violence symbolique qui autorise toutes les autres.
C’est cette violence – l’assignation à paraître – que Séverine Daucourt explore dans son œuvre, en (d)écrivant sa complexité, sa pérennité à tous les âges.
Pour la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, l’autrice incarnera des extraits de Transparaître et de Transparaître (encore) (éditions Lanskine, 2019 et 2021). Dans une performance lue-chantée, elle donnera à entendre une poésie douce et crue qui, à défaut de pouvoir déconfiner les femmes de leur corps, libère au moins la langue de sa charge sexiste.
Découvrez la programmation