Riche en anecdotes et en évènements historiques, le passé du Kremlin-Bicêtre vaut bien un livre entier. La deuxième édition de ce livre reprend l’Histoire de Bicêtre avant même que la ville, telle qu’on la connaît, n’existe et ce jusqu’à aujourd’hui. Incluant ses divers changements sociaux, mais aussi urbains et architecturaux en passant par les dégâts des guerres, l’ouvrage Histoire du Kremlin-Bicêtre, identité d’une ville de l’historienne Madeleine Leveau-Fernandez enrichira votre connaissance du Kremlin-Bicêtre et vous fera découvrir le chemin parcouru par la ville depuis le VIe siècle ! Et bien entendu, l’histoire du nom de la ville ! Le Kremlin-Bicêtre, mais pourquoi ?
On peut retracer l’histoire de notre commune au début du XIIIe siècle, quand Louis VIII offrit des terres dans la vallée de la Bièvre à son maître-queux, responsable des cuisines royales. Un établissement fut dressé, appelé la Grange-aux-Queulx, qui fut ensuite acheté à Jean Ogier, héritier du cuisinier, par Louis IX en 1257, pour être confié à des chartreux. La Grange-aux-Queulx et les terres attenantes furent ensuite la propriété de Jean de Pontoise, évêque de Winchester, en 1286.
Jean de Pontoise fait construire un château sur les ruines de la Grange-aux-Queulx. Du plateau, la vue s’étend sur les territoires alentour, Gentilly, Arcueil, Ivry, Montrouge, Bagneux… La bâtisse féodale prend alors le nom de son seigneur : le château de Winchester. Un vocable qui sera à l’origine, par évolution phonétique et naturelle, d’une partie du nom de notre commune : Winchester devenant Vincestre, puis Bichestre, Bicestre, enfin Bicêtre… Le château sera ensuite vendu aux comtes de Savoie, puis à Philippe d’Orléans, fils du roi de France Philippe VI, entrant ainsi à nouveau dans la Maison royale de France, en 1346.
A la fin du XIVe siècle, le château de Winchester, devenu une ruine, devient la possession du duc de Berry, qui le fait reconstruire avec magnificence. Peu de temps avant sa mort, en 1416, Jean de Berry cède son château aux évêques de Notre-Dame-des-Champs. Mais le bâtiment, ayant subi les dommages du temps et des combats entre les Bourguignons et les Armagnacs, n’est plus que le fantôme de lui-même. En 1519, François 1er saisit d’office le château et, en 1520, ordonne que les ruines servent de carrière de pierre. Le lieu devient malfamé jusqu’à ce que, en 1632, Richelieu fasse raser les restes du domaine afin d’y construire un établissement pour accueillir les vétérans de guerre. Le projet est interrompu par la mort de Richelieu et de Louis XIII, mais l’ancien château de Jean du Berry entame sa vocation d’hospice.
En 1656, Louis XIV publie un édit ordonnant l’arrestation de tous les mendiants et vagabonds. Bicêtre fait partie des établissements choisis pour enfermer ces pauvres. Une nouvelle carrière commence, entre prison et hospice. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles se développe une vie sociale et commerciale autour de l’établissement, notamment au nord, le long du chemin qui mène à Paris (aujourd’hui rue du Général-Leclerc). Suite à la retraite de Russie de l’armée de Napoléon, en 1812, de nombreux vétérans de l’armée sont accueillis à l’hospice de Bicêtre. Un cabaretier astucieux ouvre alors un établissement appelé « Le Nouveau Kremlin », souvenir de la forteresse moscovite. Le quartier prend progressivement le nom de Kremlin, qui apparaît pour la première fois en 1832, sur une carte d’état-major.
Le 13 décembre 1896, un texte de loi établit la séparation de Gentilly et du Kremlin-Bicêtre, venant confirmer un éloignement de fait. Le premier maire est Eugène-Thomas, élu le 12 février 1897. Il sera suivi de :
Les sources de cette page proviennent de l’ouvrage Histoire du Kremlin-Bicêtre, identité d’une ville de l’historienne Madeleine Leveau-Fernandez.
L’ouvrage Histoire du Kremlin-Bicêtre, identité d’une ville de l’historienne Madeleine Leveau-Fernandez est disponible à la vente auprès des agents d’accueil du service SRC à l’hôtel de ville au prix de 30 €. N° ISBN 9782708242272