Quelques heures avant que le Conseil municipal ne se réunisse pour adopter le budget prévisionnel pour l’année 2024, ils étaient une vingtaine de maires de gauche comme de droite et quelques sénateurs à s’être donné rendez-vous, le 14 décembre au matin, sur le parvis de l’hôtel de ville du Kremlin-Bicêtre. L’objet de cette manifestation ? Protester contre l’abandon des communes par l’Etat.
Alors que l’inflation a atteint 6,3% en 2023, les charges des collectivités ont bondi de 9,4% selon une étude de la Banque Postale en 2023. Les dépenses de personnel ont augmenté, elles, de 5,1% suite à la décision du Gouvernement de relever le point d’indice des fonctionnaires.
Quelques heures plus tard les élus du Kremlin-Bicêtre adoptaient le budget prévisionnel pour l’année 2024, un « moment extrêmement important, au cours duquel la majorité réaffirme sa détermination à mener les projets pour lesquels les Kremlinois l’ont élue, peu importe l’évolution de la conjoncture. » confie le maire, Jean-François Delage, à l’époque 1er adjoint. Au contraire, poursuit l’édile « la situation est difficile pour tout le monde, il est d’autant plus important que les communes soient présentes pour soutenir les habitants, nous avons plus que jamais besoin de services publics locaux. »
Comme l’a rappelé Jean-Philippe Edet, alors adjoint aux finances, dans son intervention en Conseil municipal « c’est un contexte économique difficile qui préside à l’élaboration du budget 2024 ». Une manière de rappeler qu’en dix ans, la Ville a vu ses dotations fondre comme neige au soleil sous l’effet des politiques de restriction budgétaire de l’Etat. Plus de 14 millions d’euros de manque à gagner entre 2013 et 2023 pour le Kremlin-Bicêtre, soit, par exemple, le budget de la rénovation des deux gymnases de la Ville (Jacques Ducasse et COSEC Purkart), porté par l’équipe municipale, ou bien le coût de construction d’une nouvelle école, autre projet porté par l’équipe municipale dans le cadre du projet de réaménagement de l’îlot Rossel. Pris dans l’étau, entre désengagement de l’Etat et dégradation du contexte budgétaire, la Ville ne renonce cependant pas à tenir ses engagements.
Pour la quatrième année consécutive, l’éducation est le premier budget de la Ville. En 2024, un million d’euros de travaux dans les écoles sont à nouveau inscrits pour améliorer le cadre de travail des enfants de la ville qui s’y rendent chaque jour. Changement des chaudières, achat de mobilier, réfection des sanitaires, etc… Autant de travaux d’entretien et du quotidien que l’adjoint, chargé de l’éducation estime « nécessaires et impérieux pour le bien être des élèves ».
La ville accueillera en 2024 un nouveau Club coup de pouce pour favoriser la réussite scolaire dès le plus jeune âge. L’orchestre DEMOS (Dispositif d’Education Musicale à Orientation Sociale) en partenariat avec la Philharmonie de Paris, fera également son grand retour dès la rentrée de septembre, pour rapprocher de la pratique musicale les enfants qui en sont le plus éloignés, au contact de professionnels chevronnés et en formant un orchestre durant trois ans.
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