Œuvre de l’architecte et conseiller municipal Henri Rébersat, l’Hôtel de Ville accueille la nouvelle municipalité en 1903.
L’architecte s’est principalement inspiré de la mairie de Levallois-Perret (1897).
Le bâtiment se veut une maison commune qui rassemble les services municipaux, la bibliothèque et le commissariat. On peut encore voir la trace de la présence de ces services sur la façade rue de la Convention.
La verrière commémorative, réalisée par le maître-verrier Charles Champigneulle en 1920, est dédiée à la mémoire des 450 Kremlinois morts durant la Première Guerre mondiale. Il s’agit de l’un des rares vitraux du souvenir se trouvant dans un édifice public.
Les vitraux du souvenir sont des œuvres commémoratives apparues après 1918 et qui se rencontrent habituellement dans des églises.
La fresque monumentale de la salle du conseil municipal, réalisée par Édouard-Michel Lançon, est une représentation allégorique de la ville et des valeurs qu’elle défend à sa création : Pax, Libertas, Labor (Paix, Liberté, Travail).
Les établissements Géo Foucault et Schweitzer, entreprise de fabrication de salaisons, charcuteries et conserves, se sont installés en 1913 au 77 avenue de Fontainebleau, à l’emplacement actuel de la médiathèque l’Écho et du centre commercial Okabé.
Elles emploient jusqu’à 1 500 personnes au cours du XXe siècle.
Afin d’être attractive, l’entreprise se dote d’une cantine, d’une garderie, d’une crèche ainsi que d’espaces de loisirs et de détente pour ses employés à partir des années 1930.
Elle ferme définitivement ses portes en 1997 avant d’être démolie.
Sa célèbre horloge, installée sur le toit de l’usine en 1924 et dont plusieurs segments ont été conservés, fait aujourd’hui l’objet d’un projet de réhabilitation.
L’école Jean-Zay a été construite en 1876, avant même la naissance de la commune. En 1897, elle est la seule école primaire de la commune jusqu’à la construction de Pierre-Brossolette en 1906.
Le premier conseil municipal se réunit dans les sous-sols de l’école jusqu’en 1903.
Il était possible jusqu’en 2019 d’apercevoir les vestiges de la réclame du dentifrice du docteur Pierre sur l’un des côtés du bâtiment situé au 15 avenue de Fontainebleau.
En 1837, le docteur Pierre Mussot fonde une entreprise qui produit principalement de l’alcool de menthe distillé, des poudres et des pâtes dentifrices. En 1894, il fait réaliser par Louis-Maurice Boutet de Monvel le modèle de l’affiche du dentifrice du docteur Pierre, que l’on trouve encore aujourd’hui sur de grands immeubles haussmanniens en Île-de-France.
Construit sur une partie des terrains de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, le parc Pinel est inauguré le 29 septembre 2002.
Il est nommé d’après le médecin aliéniste Philippe Pinel (1745-1826), qui s’est rendu célèbre par sa participation active à la lutte pour mettre fin à l’entrave des malades mentaux, qui consistait à enchaîner les aliénés.
Philippe Pinel est ainsi représenté par le peintre Charles-Louis Müller en 1848, en train de libérer de leurs fers les aliénés de l’hôpital de Bicêtre où il exerce en 1792, avant de le quitter pour La Salpêtrière en 1793. La scène est en réalité une invention de son fils, Scipion Pinel, qui souhaitait honorer la mémoire de son père.
Détail macabre, le bâtiment dit de « La Fabrique », au centre du parc, est une ancienne salle de dissection de l’hôpital. Il accueille durant la Révolution française les premiers tests sur des cadavres humains de l’appareil d’exécution inventé par le docteur Joseph Guillotin : la guillotine.
Entre 1840 et 1845, le gouvernement d’Adolphe Thiers fait construire des fortifications qui englobent les 12 arrondissements de Paris et sa proche banlieue (par exemple, la cité de Montmartre). Au pied de l’enceinte (34 km de long), l’armée demande l’établissement d’une zone de 250 mètres de large où il est interdit de réaliser des constructions.
Ce terrain, dit « la zone », va rapidement accueillir dès 1880 des baraques de fortune, tolérées par l’armée, où habitent surtout des familles pauvres qui ne peuvent pas se loger à Paris. Leurs conditions de vie sont insalubres, sans électricité ni égouts.
Les habitants de la zone du Kremlin-Bicêtre sont obligés de puiser leur eau à une fontaine de l’avenue de Fontainebleau.
À la veille de la Première Guerre mondiale, le maire Eugène Thomas estimait que près de 2 000 personnes vivaient dans la zone du Kremlin-Bicêtre, devant la porte d’Italie et le long des rues Blanqui et de Bel-Air. Dans les années 1920-1930, on y trouve une population ouvrière, comme au Kremlin-Bicêtre, mais avec une part importante de chiffonniers et de brocanteurs (marché aux puces de l’avenue de Fontainebleau) ainsi que de main-d’œuvre immigrée (principalement arméniens et italiens).
Sous l’occupation (1940-1944), le gouvernement de Vichy autorise la ville de Paris à acquérir des terrains de la zone et à commencer à expulser les zoniers. La zone de Gentilly abritait un réseau de résistance, notamment une imprimerie clandestine découverte par la Gestapo. Les forces d’occupation allemandes demandent la démolition de plusieurs cités zonières pendant la guerre.
Après 1945, les terrains ont peu à peu laissé place à des immeubles d’habitations, des équipements publics et surtout au boulevard périphérique.
Elu du quartier Mairie-Fontainebleau
Chargé de l'éducation, de la citoyenneté, du monde combattant, correspondant défense